8 juin 2013

Les cycles





La vie se construit autour des cycles comme nous l’avons déjà évoqué. Au sein de chaque signe du zodiaque c’est la lune qui détermine ce cycle (montante-pleine-descendante-nouvelle). La respiration au sein de l’organisme (inspir-apnée haute-expir-apnée basse), les saisons au cours de l’année vont agir de même…
Afin de se représenter l’influence ou plutôt la proposition de chaque saison, nous prendrons l’exemple (simplifié) d’un tournesol :





L’Hiver fait le tri entre ce qui est graine et ce qui ne l’est pas. Il est intéressant de noter que tout ce qui n’est pas graine est restitué en terreau. On peut donc voir que ce qui ne sert plus est récupéré par le règne inférieur (passage du végétal au minéral). Il en va de même pour nous en hiver. Nous avons à faire le tri entre ce qui mérite d’être nourrit et ce qu’il faut laisser tomber, ce dont nous devons nous débarrasser. A noter que ce que nous refusons de lâcher va nous accompagner encore un cycle complet jusqu’à l’hiver suivant ! L’Hiver est une saison d’alignement.

Le Printemps est une phase préparatoire à la fleur. Les graines donnent la plante, les feuilles, les racines mais le but, la finalité est la fleur, le reste n’est que support. Le printemps dans nos vies est le moment ou l’on va préparer, planifier ce qui va se passer dans l’année. C’est le moment le plus spirituel de l’année, le moment du contact.

L’Eté est le moment de l’éclosion, de la fleur qui rayonne comme un soleil. C’est un moment d’expression dans la matière, de distribution.

L’Automne, plante et fleur fanent, les graines se répartissent à nouveau dans le sol tout comme les restes de leur support. C’est une phase de changement, les nouvelles graines que nous avons portées à germination se sont exprimées en fleur et sont désormais confrontées à la matière, à l’ensemble. Nous avons appris de cette expérience, c’est la phase d’intégration.


Pour revenir au zodiaque, nous avons 12 signes répartis sur quatre saisons soit 3 signes par saisons. Le graphe ci-dessous reprend les termes évoqués ci-dessus et les associés zodiaque




Chaque phase (saison) est donc composée de trois moments (signes). Ces trois moments sont le moment de synthèse, le moment de lutte et le moment de changement. Se détache donc ce que nous appelons les trois croix du Zodiaque :












La croix cardinale est liée au Rayon1 et au mental
La croix fixe est liée au Rayon2 et à l’émotionnel
La croix mutable est liée au Rayon3 et au physique



On a donc 4 temps de trois notes. Il est intéressant de noter que l’on peut retrouver ce rythme de 3 notes une décade au dessus. Ainsi le cycle zodiacal se découpe en trois grandes phases de 4 signes :

Astrologie fondamentale : La Vierge, naissance de l'âme à la personnalité

I – La ceinture d’Hippolyte
 



Le mythe :


Sur les rives de la grande mer vivait Hippolyte, une grande reine amazone qui régnait sur toutes les femmes de la région. Dans le temple de la lune, revenant de leur incursion annuelle dans le monde des hommes, toutes attendaient le message de leur reine. Celle-ci s’avança  devant l’autel, portant la ceinture que Vénus lui avait offerte, symbole d’unité par la lutte, d’effort, de maternité et de l’enfant sacré. « Le puissant nous informe que celui qui est fils de l’homme et cependant fils de Dieu est en route afin que je lui cède ma ceinture. Doit-on obéir ou combattre ses paroles ? ». Le temps de la réflexion fut bref car Hercule était déjà aux portes de son royaume.
Hippolyte s’avança vers Hercule s’efforçant de l’accueillir sous couvert de belles paroles d’amour et d’unité mais il ne l’écoutait pas. Il se battit contre elle, la tua et lui arracha la ceinture qu’elle lui offrait.
A la suite de son méfait, Hercule entendit la voix de son instructeur : « Pourquoi tuer celle qui t’es chère, la mère de l’enfant sacré ? De nouveau tu échoues sans comprendre. Rachète cet instant et reviens vers moi. »
Hercule, réalisant ce qu’il avait fait, se mit en chemin laissant les femmes privées de la guidance et de l’amour de leur reine. Près de la côte rocheuse, il entendit les cris perçants d’Hésione, une jeune femme assaillie par un monstre marin. Il s’élança à son secours mais arriva trop tard, le monstre l’avait déjà engloutie. S’oubliant lui-même, Hercule plongea dans la gorge caverneuse du monstre et alla la chercher au plus profond du ventre de la bête. De son épée, il fraya une sortie vers la lumière, sauvant ainsi Hésione qu’il portait sous son bras.
L’instructeur pris de nouveau la parole : « Tu as tué qui t’apportait, de manière inconnue, amour et pouvoir. Tu as sauvé qui avait besoin de toi. Ainsi, une fois encore, les deux font un car telle est la vie, un acte de vie et un acte de mort. Réfléchis de nouveau aux voies de la vie et de la mort. Va te reposer, ce travail est terminé. »


Analyse du mythe

Tout dans ce récit fait appel au séparatisme. Tout d’abord les femmes se séparent des hommes et font des raids dans le but de s’accoupler. Ensuite vient la Reine Hippolyte qui ne désire pas remettre sa ceinture à Hercule (et le fait contre son gré). Pour finir, Hercule occis Hippolyte. Hercule est-il le seul coupable de son acte, même s’il est celui qui donne la mort ?
Comment interpréter cette lutte Homme/Femme ? C’est le reflet de la lutte entre l’âme et la Matière.

On voit d’un côté la Matière (Femme) qui se refuse au monde de l’âme (Homme). Pour développer un peu plus ce point, on peut voir les Amazones comme des personnes en état de conscience de masse. Seule Hippolyte a le choix de s’ouvrir au monde de l’âme. Elle seule est suffisamment individualisée pour se voir proposer cette relation qu’elle refuse. Cela évoque clairement le passage de l’involution à l’évolution et toutes les résistances de la personnalité à cette mutation.

De l’autre côté, Hercule (Ame) rejette et tue Hippolyte (Matière). On voit ici la grande illusion à l’égard de la matière : en contact avec le monde de l’âme, l’aspirant considère la forme comme impure et désire se couper d’elle, la rejette. Il est bien entendu dans l’erreur car lui aussi est dans le séparatisme.

L’instructeur dit à Hercule qu’il a échoué et qu’il va devoir dissiper cette illusion de supériorité. Pour ce faire, l’âme (Hercule) va devoir plonger au plus profond la Matière (la gueule d’un monstre) pour s’y incarner (il va chercher Hésione) et remonter vers la lumière avec de la Matière spiritualisée, transcendée (il sort du monstre la femme sous le bras).

Ainsi prend sens la leçon de l’instructeur : « réfléchis à nouveau aux voies de la vie et de la mort ». Si l’âme s’incarne dans la Matière c’est pour la transcender, c’est pour retourner au monde de l’âme (acte de mort) tout en ayant fait évoluer la forme quelle a habité.    



II – La Vierge

La Vierge est l’un des premiers signes à avoir été  considéré par l’homme dans le Zodiaque. Elle a été Eve, Isis, Lilith, Marie, la Déesse-Mère… Elle représente la mère du monde, la Matrice nourricière, La Femme donnant la vie.

Le Tibétain nous dit de la Vierge : « Le symbolisme de la Vierge concerne le but de toute l’évolution qui est de protéger, de nourrir et finalement de révéler la réalité spirituelle cachée. Celle-ci est voilée par chaque forme, mais la forme humaine est équipée et qualifiée pour manifester cette réalité spirituelle d’une manière différente de toute autre expression de la divinité, et pour rendre aussi tangible et objectif ce pour quoi tout le processus créateur est conçu ». Ce que l’on peut comprendre de la description qu’en fait le maître Djwal Khul est que la Vierge est le signe de synthèse du processus dans lequel nous évoluons. En effet, nous avons déjà évoqué le fait que le règne humain est le premier règne à pouvoir entrer en contact avec le monde de l’âme. Nous avons aussi évoqué le fait que le but le l’incarnation de l’âme dans la forme est la manifestation de l’Esprit dans la Matière. L’âme va s’isoler, se diviser dans les formes afin que celles-ci, évoluant lentement, prennent conscience de sa présence  et lui permette une pleine expression dans la Matière. Tout ceci n’est possible qu’à partir de cet état de conscience Vierge qui symbolise la naissance de l’âme dans la forme, l’accouchement de la lumière, la prise de conscience de l’existence de l’âme par l’homme.

« La seule possibilité de donner un sens à son existence, c’est d’élever sa relation naturelle avec le monde à la hauteur d’une relation spirituelle. »
Albert Schweitzer


En s’incarnant, l’âme donne le pouvoir aux formes car c’est depuis la forme que renait l’âme. Il est important de noter notre double identité Matière et Esprit (forme et âme). Car c’est dans la collaboration de ces deux ’’états’’ que le plan évolue et seulement dans cette collaboration. Les crédos de la Vierge synthétisent parfaitement cela :

Involution : « et le mot dit, que la matière règne »
Evolution : « je suis la mère, je suis l’enfant. Moi, Dieu, je suis matière »

On voit très bien qu’en involution l’enfant (âme) est entièrement voilé par la mère (matière). On peut faire le parallèle avec une femme enceinte qui prend seule les décisions, ne considère que ses désirs…
Le deuxième crédo demande un peu plus de profondeur dans l’analyse. La première partie fait état de la double identité de l’être comme expliqué plus haut. Il souligne aussi sa simultanéité d’état. Nous sommes mère et enfant en même temps, il n’y a plus de rapport dominant/dominé. Dans l’idéal de la Vierge il y a collaboration entre ces deux états. Comment peut-on parler de collaboration alors que le but de la personnalité est de servir le monde de l’âme ? Imaginons que l’âme soit notre cerveau et nos jambes notre personnalité. Nous ne déclarons pas nos jambes esclaves de notre cerveau (même si dans les faits on pourrait dire cela). Nous considérons l’ensemble de notre corps comme une unité, comme une entité. Nos jambes sont intégrées à notre corps. Il en va de même pour la personnalité. Elle doit être intégrée à l’âme. La deuxième partie du crédo soutien cela. En disant « Moi Dieu je suis matière » AAB nous rappelle que la vie Une est autant Esprit que Matière. Chaque parcelle de Matière, chaque forme est tout aussi Divine que l’Esprit ou l’âme ! Les peuples primitifs étaient pour beaucoup animistes. On peut observer à quel point ils avaient en partie raison ! Il est aussi important de rappeler ici que nous sommes fondamentalement une parcelle d’âme Une, un Ego d’âme qui s’est incarné dans la matière, non l’inverse !


De l’Involution à l’Evolution


La vierge est le premier signe dans lequel l’âme se révèle à la personnalité. Elle marque le moment de la naissance de l’âme. Il est intéressant de noter que la période de la vierge se situe au 9e mois de l’année. Elle est le symbole de cet accouchement.
La courbe d’Involution/Evolution qui suit peut être perçue à plusieurs niveaux : l’évolution de l’humanité dans son entier, l’évolution au cours d’une vie humaine ou encore l’évolution au sein de l’ensemble des incarnations d’une personne.
L’état de conscience vierge démontre ce changement de cap, ce passage d’une personnalité solide, hermétique à l’âme à une personnalité au fait de l’existence de l’âme, en relation avec elle. Après l’individualisation dans le lion, le premier pas vers l’union de l’Esprit et de la Matière est fait, la subordination de la vie de la forme à la volonté de l’âme. C’est le passage de l’Involution à l’Evolution.

« Plus on comprend ce que l’on est, plus on est capable de donner naissance à quelqu’un d’autre. »
Tom Cruise





Il est intéressant de noter la position exacte du signe de la Vierge sur cette courbe. En effet, il y a deux parties distinctes dans ce symbole. La première est constituée de trois jambages : le ’’m’’ de Marie. Il symbolise la personnalité avec ses trois corps : physique, émotionnel et mental. La deuxième partie est le ’’j’’ de Jésus qui symbolise l’âme (pour rappel l’âme est fondamentalement Amour).






III L’Assomption (15 Aout) 


L’assomption est une fête liée à la symbolique de la Vierge. Pourtant elle tombe en plein signe du Lion ! Le Tibétain nous explique qu’à l’origine, le Zodiaque comprenait 10 constellations. Le Lion et la Vierge n’étaient qu’une seule et unique constellation, qu’un seul signe. Cette union n’est pas sans rappeler la symbolique du Sphinx (ou plus exactement de la Strige). Le Lion, l’âme royale en relation avec la mère Matière, polarités masculine/féminine. Ce fait peut expliquer la présence de cette fête en Lion !
Revenons à la signification de cette fête. Selon cette tradition Chrétienne, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l’arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis. (Wikipédia)
Que retenir de cela au vue de l’astrologie fondamentale ? Marie, qui a donné naissance à Jésus, va mourir. Son âme quitte la forme qu’elle habitait et sa dépouille la suit au paradis. En d’autres thermes : la forme donne naissance à l’âme et l’âme élève la forme en se retirant, c’est ce que l’on appelle la spiritualisation de la matière, le but et la raison d’être de toute vie.



29 septembre 2012

Astrologie fondamentale : Le Lion, de l'individualisme à l'inclusivité


I - Le massacre du lion de Némée

Le Mythe

Celui qui préside interpela l’instructeur d’Hercule : « qu’il prépare ses armes et polisse son bouclier car le travail qui l’attend sera terrible ».
Hercule se tenait, en parure de guerre, devant la cinquième porte comme s’il avait répondu à une injonction silencieuse. Apercevant son instructeur, il lui demanda quelle était la raison de sa présence en ce lieu ainsi vêtu pour la guerre. « Les gens de Némée, aux fait de tes prouesses, sollicitent ton aide pour tuer le lion qui dévaste leur pays ». Sur ces dires, le rugissement de l’animal se fit entendre. « Les habitants de cette contrée vivent dans la peur et se cloîtrent tous chez eux. Le lion rôde et s’empare de tout ce qu’il rencontre, va et chasse l’animal. ». Hercule, encombré par son arsenal se délesta d’armes et armure ne conservant que sa massue qu’il avait jadis taillé dans un robuste olivier. « Faites dire au peuple que je me mets en chemin ».
Au cours de sa traque, Hercule ne croisa que quelques rares habitants, la majorité se cachant du lion. Interpelés, ils lui demandèrent pourquoi il ne portait pas plus d’armes, nombreux étant ceux qui avaient déjà été dévorés. Hercule continua sa traque, certains l’accompagnaient le cœur mêlé de peur et d’espoir. Pendant plusieurs jours il chercha son chemin, les indications des habitants, apeurés, étaient peu fiables et se contredisaient souvent.
Il finit par débusquer le lion qui, devant l’assurance d’Hercule, rugit puissamment. Cela provoqua la fuite des habitants de Némée qui se trouvaient là. Hercule ne bougea pas. Il saisit un arc laissé au sol par un fuyard et décocha une flèche vers l’épaule du lion. Le projectile ricocha sans percer le cuir de l’animal. Il vida ainsi tout le carquois sans plus de résultat. Le lion, fou de rage, avança vers lui. Jetant son arc, Hercule chargea l’animal en criant, brandissant son gourdin. Stupéfait devant un tel acte de bravoure inconnu jusqu’alors, le lion pris la fuite. Celui qui est autant fils de l’homme que fils de dieu tenta de le poursuivre mais le lion disparut dans une montagne escarpée, il ne fut plus vu ni entendu.
Hercule chercha de tous côtés, sur tout chemin qui courait à flanc de montagne. Il finit par découvrir une caverne de laquelle s’échappa un rugissement sauvage de mise en garde. Criant aux habitants qu’il avait trouvé la bête, il pénétra dans la caverne obscure mais il ne trouva qu’une autre sortie. Se retournant, il entendit à nouveau le lion sous la montagne. La caverne ayant plusieurs ouvertures et le lion fuyant le combat, le chasser devenait impossible !
Cherchant autour de lui, il vit plusieurs tas de bois et entrepris l’obturation des entrées secondaires de la grotte. Il finit par s’enfermer avec le lion dans la caverne. Laissant même son gourdin derrière lui, il affronta l’animal à main nues. Il le saisit fermement à la gorge, l’étouffant. Les rugissements de haine et de peur s’atténuaient peu à peu, Hercule tenait bon. Une fois le lion vaincu, Hercule le dépeça à l’aide des griffes du fauve. Il sorti de la caverne, la peau de la bête sur les épaules.
Le peuple libéré, Hercule retourna auprès de son instructeur et déposa la peau de l’animal à ses pieds. Il lui donna le droit de la porter et il l’invita à se reposer auprès de ceux qu’il avait libérés de la peur. Le travail était terminé.


Analyse du mythe :

Il est intéressant de noter qu’Hercule répond à la convocation de façon instinctive. S’il se présente devant la cinquième porte avec un tel armement c’est qu’il a assimilé l’ordre en tant que membre de la masse humaine. Quand l’instructeur lui présente le travail à accomplir, il se débarrasse de tout son attirail à l’exception de la massue qu’il a lui-même façonnée. C’est l’individualité d’Hercule qui prend le dessus (ce bien lui est personnel). On observera par la suite que la seule façon de vaincre le lion était de se dépouiller de tout ce qui a trait au personnel, de refuser une vie individualisée.
Le véritable combat d’Hercule dans ce signe est la lutte contre la personnalité coordonnée dominante (symbolisée par le lion). On emploiera les termes combattre le lion de sa propre nature pour ce travail car c’est un combat contre sa propre personnalité. On relèvera ici le coté redoutable de cette épreuve (ce qui n’était pas le cas dans l’épreuve du cancer, la  capture de la biche de Cérynée). Tous ceux qui ont combattu le lion avant Hercule ont été dévorés submergés par la personnalité qu’ils voulaient asservir. Alors que face à un aspirant le lion fuit car s’il se sait invulnérable à l’homme (les flèches ricochent sur son cuir) il sait aussi que la voie qu’emprunte Hercule peut lui être fatale. C’est pour cela qu’il refuse le combat et prend la fuite. Il sera traqué jusqu’à ses derniers retranchements, sa tanière, un espace défini.
Hercule est encore trop individualisé pour combattre le lion raison pour laquelle il n’arrive pas à l’acculer dans la caverne, le lion usant de ruses et d’issues dérobées pour fuir encore. L’obturation de ces issues représente le fait de se couper des émotions personnelles et le fait de se débarrasser de sa massue est un symbole fort de désindividualisation, le refus d’une vie personnelle et égoïste.
Le duel s’effectuera hors du regard de quiconque, c’est un combat intérieur, individuel. Hercule sort vainqueur de la caverne, habillé de la peau du fauve. Le lion symbolise la personnalité, mot qui vient du Latin persona : le masque de théâtre. Dans les théâtres antiques, les acteurs portaient tous des masques. On peut donc voir le lion comme le masque : personnalité porté par l’acteur : âme (Hercule). Une autre version du mythe explique que, hors du regard des hommes, Hercule étouffa le lion et, relâchant sa prise, le lion inspira l’air supérieur de l’âme. Le lion devint ainsi assouvi à celle-ci. La personnalité est alors obéissante à l’âme, à son service. On retrouve dans cette version la même finalité. C’est la symbolique de la subordination de Soi au tout. Ceci n’est pas sans rappeler  l’ouverture du chakra frontal qui représente la personnalité intégrée
La personnalité ne se manifeste qu’après le développement des corps physique, émotionnel et mental. Cette phase marque le début de l’individualisation et la prise ’’d’indépendance’’ à l’égard du milieu (familial, sociétal ou organisationnel) auquel l’individu est associé se fait souvent avec force et violence. C’est alors que le lion de la personnalité doit être tué.



II - Le 5e signe du zodiaque

Le lion est le cinquième signe du zodiaque. La symbolique des nombres sur les 5 premiers signes est intéressante à développer :


Le 1 est le point lié à l’énergie Bélier. Il représente le tout, la vie Une, l’Esprit. Dans le point, il n’y a pas de séparatisme, tout est interdépendant.
On évoque l’âme pensante en lien avec le monde des idées.

Le 2 est le trait, le lien entre deux états. Il est lié à l’énergie Taureau. Le 2 fait souvent référence à la dualité Ame/Corps, Esprit/Matière… Dans le Taureau on perçoit cette autre dimension en chacun, cette étincelle de vie Une. Plus que de dualité, le double état Formel/Spirituel, fini/infini est évoqué ici. L’un des thèmes fort du Taureau est le désir. Le trait est le fil d’or qui lie le problème à sa solution, en d’autres termes une loi fondamentale à ce que nous en percevront. On peut donc définir cela en un lien entre L’Esprit et la Matière, l’esprit édictant les lois et la matière la percevant à son niveau vibratoire actuel.
On évoque ici l’âme sensible en relation avec le corps émotionnel, qui perçoit l’existence de l’âme.

Le 3 est le triangle et l’énergie Gémeaux. Le triangle est lié au triple aspect de la trinité : Dieu/Jésus/Marie, Esprit/Ame/Corps. Les sentiers hindous font aussi référence à trois fils qui sont les 3 principaux Nadis (symbolisés par le caducée) : Le fil de la création Sushumna (l’Esprit), le fil de la conscience Ida (L’Ame) et le Fils de la vie Pingala (la Matière). Ils sont respectivement la représentation des rayons 1, 2 et 3 tout comme les trois premiers symboles évoqués ici. Le point : la vie Une, la loi universelle (Rayon1). Le trait : la relation entre l’Esprit et la Matière, l’unité d’amour (Rayon2).Le triangle : l’expression de la vie, du mouvement (Rayon3). Ce troisième aspect, le Corps, la vie est la conséquence de l’intelligence de vie : le Saint-Esprit. On revient donc à la trinité fondamentale Père/Fils/Saint-Esprit : Rayon1/Rayon2/Rayon3. Pour développer la relation entre le Saint-Esprit et ce concept de mouvement de vie et de Matière, on note que le Saint-Esprit, vue par les Chrétiens est « (…) le Dieu qui agit (…) la personne qui atteste que la parole vient du père par le fils » (extrait d’un site Catholique). On retrouve bien ici les deux concepts de mouvement et de synthèse Ame/Esprit.
On évoque l’âme vivante en lien avec le corps Ethérique.

Le 4 est le carré, l’énergie Cancer. Le carré est le symbole de la forme dans sa stabilité, sa densité. Le carré représente cette masse, le creuset dans lequel l’âme va croitre et tenter de s’exprimer. On peut le comparer a un cadre délimitant la capacité d’extension vibratoire de l’âme au sein de celle ci. En effet, de cycle en cycle (comprendre incarnation) la forme qu’habite l’âme est de plus en plus subtile de façon à ce qu’elle puisse accueillir cette expansion.
On évoque ici l’âme incarnée sur le plan physique l’identification de l’unité avec la masse.

Le 5 est l’étoile à cinq branches, le pentagramme, l’énergie Lion. L’étoile représente l’homme, avec sa tête ses bras et ses jambes, et par extension de règne humain. Il est lié à l’humanité, l’évolution consciente.
Les approches psychologiques tout comme ésotériques laissent apparaitre un état supérieur en tête : le Soi (ou l’âme) et la quadruple nature humaine en bras et jambes : les corps mental, émotionnel, vital et l’enveloppe physique (la forme). Pour les alchimistes, le pentagramme est associé à la 5e essence : la quintessence (faisant suite à l’eau, la terre, l’air et le feu). Elle est ce qu’il y a de plus subtil, de plus essentiel. On peut préciser que le cinquième règne est le règne supra humain, le règne de l’âme.

On comprendra ici l’importance du lien entre le lion et l’âme, le lion auquel on attribue même le titre d’âme royale. En effet, le Bélier travaille sur le plan mental, le Taureau sur l’émotionnel, les gémeaux sur le plan physique mais d’un aspect vital et le cancer sur la forme soit le corps physique dense. On pourra ajouter le 5e commandement qui fait lui aussi état de l’union père (Esprit) et mère (Matière) donnant naissance à l’âme : « Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne. »



III - Le lion

Le combat contre le lion est une figure couramment répandue. Cette lutte à mains nues avec cette impression d’étouffement/musellement de l’animal se retrouve sur l’arcane 11 du tarot (la force) tout comme sur des représentations évangéliques ou dans la lutte de Samson avec le lion. C’est la représentation d’un combat intérieur, une maîtrise de l’animal, du mal et de sa puissance. Dans l’Epitre de Pierre (5 ;8) on peut lire « Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera ». Ceci n’est pas sans rappeler le lion de Némée prêt à dévorer ceux qui ne sont pas prêts à le combattre.


Le passage dans le Lion marque l’individualisation de l’être au dépend de la masse (symbolisée par le signe du cancer). Le tibétain décrit le signe du Lion comme le dernier signe du sentier de probation. On peut comprendre cette affirmation comme le fait que nous avons atteint ici l’état d’individu dans lequel la collaboration Esprit/Matière, Ame/Personnalité va pouvoir exister. La Vierge étant le signe qui marquera la transition de l’involution à l’évolution.


Le rayonnement

La qualité première du Lion est la volonté d’illuminer. Le Lion est sûr de lui, il affirme pleinement ses vérités (même si elles ne sont que temporelles les vérités sont absolues à l’instant présent). Cette force d’affirmation, d’expression lui permet de rayonner, d’inonder le monde de ce qu’il est. En Egypte, le signe du Lion avait pour signification « déversement » car c’est dans cette période que le Nil était en pleine irrigation. Le lion cherche à être pleinement, sans retenue, il doit apprendre à être un soleil et à éclairer le monde. Cette capacité à être, unifie autour de lui, autour de ce qu’il affirme. Ce rayonnement est un moteur d’évolution mondial.


La gouvernance

De ce fait, les Lions sont des leaders naturels, ils unifient leur entourage à une cause commune. Les groupes en conscience de masse sont toujours guidés par une personne d’archétype Lion : un gourou, un dictateur, un empereur… Cela nous amène à la seconde proposition du lion : la volonté de gouverner.
’’Gouverner vient du grec ancien Kybernao « tenir le gouvernail » en un sens donner la direction, le cap (Wiktionaire).’’. C’est donner un sens, une direction commune.


L’évolution sensible

Ces phénomènes (rayonnement et gouvernance) ont pour limite la sensibilité du Lion lui-même. Car si le lion affirme pleinement ce qu’il est, il doit développer une réponse sensible à ce qu’il n’est pas (ou à ce qu’il est en devenir). La proposition majeure du Lion va donc être de définir pleinement ce que nous sommes. De par ce développement sensible, le Lion va tendre vers l’unité, considérer l’humain comme une parcelle de vie une, comme un être divin. Considérer les règnes supérieurs comme les règnes inferieurs comme parcelle de ce tout évoluant. Dépasser le ’’moi, ici et maintenant’’ et tendre vers le ’’nous, partout et toujours’’.
Il commencera par un développement personnel, par définir ce qu’est son corps, ce que sont ses pensées, ses idées, ses émotions. Il définira aussi le milieu auquel il est sensible, sa famille, son quartier, son pays… Il s’identifiera pleinement à cela de façon à le rayonner et le partager.


De façon schématique, on peut représenter le lion au centre de ce qu’il est, de ce qu’il perçoit et assimile. La vie forçant au décentrage (chômage, décès, naissance…), cette stabilité va être compromise. Le périmètre du Lion tend à s’élargir et il se recentre dans cette nouvelle dimension. On peut faire une analogie avec un pas de marche où l’on se retrouve stable en position statique, en déséquilibre lors du mouvement du corps vers l’avant puis a nouveau stable en position statique. Cette analogie est intéressante car elle ajoute une notion d’immobilisme à celui qui ne ce décentre pas, qui ne va pas de l’avant, qui ne perçoit pas ce qu’il y a au-delà de ce qu’il est. Le Lion a pour tendance à ne penser qu’à être pleinement mais il doit aussi changer, sortir de son sanctuaire, tendre vers son signe opposé le Verseau. 
Cette notion d’évolution sensible pousse le Lion à la connaissance de soi, à l’évolution de la connaissance, de ses perceptions, de sa sensibilité au monde, c’est un processus d’évolution. Ce défaut est accentué par la réticence au changement. S’il perçoit une conscience d’ensemble plus grande et reste centré sur une conscience antérieure par peur du changement, il y aura conflit entre ses perceptions et ce qu’il affirme, qu’il rayonne. Il est conscient de ses perceptions mais s’arrête à cette conscience sans s’harmoniser avec elle. Pour éviter ce conflit et par crainte, le Lion a tendance à occulter ses propres perceptions.


Du MOI au TOUT

Pour conclure cette évolution, le Lion doit passer de la conscience du MOI à la conscience du TOUT. On peut symboliser cela par les phrases :

« Que ma volonté soit faite » : expression du MOI (séparatisme)
« Père, que ta volonté soit faite et non la mienne » expression du TOUT (unité)

Dans le TOUT, il n’y a plus de centre, il n’y a plus de séparatisme. Quand on prend conscience que l’on est parcelle du tout évoluant et que l’on rayonne cela, on devient canal du travail de l’âme sur terre, c’est l’état supérieur du Lion : l’âme Royale. AAB nous donne le crédo du lion illustrant très bien cela : « je suis cela et cela est moi », je suis parcelle du tout évoluant et ce tout est ce que je suis. Un point (et non le centre) et l’ensemble.


Le Lion d’en bas

En involution, le Lion est égocentrique. Il est trop centré sur lui-même. Cela s’explique par la fonction du Lion au sein du zodiaque. Il est le signe qui marque l’individualisme, la séparation de la Masse. De ce fait, il est égoïste et peu collaboratif. Cet égoïsme peut être vécu individuellement tout aussi bien qu’en groupe ou au niveau régional, national (les rapports à l’immigration par exemple).
Nous avons aussi évoqué la peur du changement et la capacité à occulter ses propres perceptions pour s’extraire de cette évolution. Ce phénomène développe une certaine insensibilité à l’égard de ce que le Lion n’a pas intégré.
 La volonté d’illuminer, au niveau de l’involution devient obscurantisme et la volonté de gouverner révèle une tendance à la domination, à imposer sa volonté aux autres (tels les gourous, dictateurs…).




29 mai 2012

Astrologie fondamentale : Le Cancer, maître des formes


I  La capture de la biche de Cérynée


Le mythe

Se tenant entre les piliers de la quatrième porte, Hercule assista à une querelle entre Artémis, déesse de la lune, et Diane la chasseresse des cieux. Elles se contestaient la propriété d’une jeune biche aux cornes d’or. Artémis prétendait avoir nourri et soigné la biche quand elle était jeune et sa rivale la réclamait car, ayant grandi, la biche était devenue utile.
La voie de son instructeur résonna alors à ses oreilles : « la biche appartient au Dieu Solaire dont tu vois le sanctuaire depuis cette porte, conduit là dans le sanctuaire où tu la déposeras ».
Chasser la biche n’était pas aussi simple qu’il y paraissait. Chaque fois qu’Hercule s’approchait de l’animal, Artémis ou Diane déjouaient ses efforts. La traque dura toute une année et jamais il ne put approcher l’animal. Mais un jour, il l’aperçue épuisée par sa fuite auprès d’un étang. Hercule décocha une flèche vers la biche et lui blessa la patte. Il put ainsi l’attraper et la serrer contre son cœur sans qu’elle ne se sauve.
Hercule revendiqua tout haut la possession de la biche ! Mais la voix de son instructeur ne tarda pas à se faire entendre : « la biche ne peut appartenir à l’homme, elle appartient aux dieux ». Hercule protesta, la biche était sienne par sa longue chasse ! « Tu es autant Dieu qu’homme Hercule, la maison de Dieu est donc aussi ta demeure, déposes y la biche ».
Il déposa donc la biche au centre du sanctuaire sacré de Mycènes.
Artémis, maitresse des formes, et Diane vinrent au temple revendiquer la propriété de la biche. Elles virent la biche étalée comme morte au centre du sanctuaire d’Apollon.
Hercule retourna auprès de son instructeur l’informant de l’accomplissement de sa tache. Arrivé auprès de ce dernier, il aperçu un jeune et frêle  faon aux cornes dorée sur une colline. « Ai-je accompli ma tâche ? » demanda-t-il. L’instructeur répondit « De par la nature de la tâche et de la biche, la recherche doit être fréquente. A maintes reprises ceux qui sont les fils des hommes tout comme les fils des dieux doivent chercher et porter la biche aux cornes dorées dans le sanctuaire des dieux. Va par delà la cinquième porte, ce travail est terminé.».


Analyse du mythe

Artémis, déesse de la lune, Diane la chasseresse et Apollon revendiquent tous trois la biche. Artémis représente le passé de la biche, sa jeunesse, l’instinct. Diane représente le présent de la biche, l’intellect. Apollon représente quand à lui le devenir de la biche, l’intuition.
Ces trois aspects sont les stades de l’évolution de la vie au sein de la forme. L’instinct, l’intellect, l’intuition puis la mort pour laisser place à une nouvelle forme (le jeune faon aperçu par Hercule).
La symbolique de la réincarnation est évoquée par l’instructeur à Hercule : à chaque naissance l’instinct nous gouverne, développer l’intuition est le but de chaque vie. Le travail d’Hercule n’était donc pas simplement d’attraper une biche mais de s’élever au niveau de l’intuition. L’intellect devenant l’outil par lequel se réalise l’intuition, l’instinct leur étant subordonné.
Il est intéressant de noter qu’Hercule met un an pour capturer la biche soit un cycle d’incarnation, symboliquement parlant.


II  Le Cancer


La symbolique du Cancer














Le crabe aux pinces d’or (Tintin)


En Grèce il est nommé le crabe, en Egypte le scarabée et en Inde le coléoptère. Il fut parfois appelé le cercueil en Hébreux et le tombeau de Lazare par les premiers Chrétiens. On peut reconnaitre dans chacun de ces symboles un certain enfermement au sein d’une carapace, d’une boite. C’est le symbolisme de l’âme qui s’incarne/s’enferme dans un corps formel. En accord avec cette image, le cancer construit les creusets qui vont abriter les âmes.
Au delà de l’aspect d’enfermement ou de prison, se dégage l’aspect d’incarnation dans le monde des formes. On pourra noter que le scarabée signifiait pour les égyptiens « qui vient d’être engendré » et que Lazare revient à la vie.


I3 : Instinct-Intellect-Intuition

Instinct :
Du latin instinctus dérivé, avec le préfixe in- de stinguere (« piquer »). Étymologiquement parlant, l’instinct est « ce qui pique ou anime le for intérieur ».
Définition : Mouvement intérieur qui les fait agir sans le secours de la réflexion pour accomplir des actes conformes à une espèce et adaptés à ses besoins.
Wikipédia

Comme évoqué plus haut, l’âme s’isole au sein d’un creuset afin d’évoluer dans cette forme. Dans un premier temps (en excluant la période homme animal) l’humain vit en conscience de masse, guidé par l’instinct. L’individu n’est pas différencié de cette masse homogène. Il n’y a pas encore de désirs personnels sinon ceux dictés par la masse. Les peuplades amérindiennes sont un exemple assez frappant de cet état d’homme assimilé à un groupuscule sans désir propre, animé par l’instinct de survie, migrant en fonction des saisons… Plus proche de nous, la Chine, l’Inde ou l’Afrique sont encore dans ce type conscience.


Intellect :
Du verbe latin intelligère (« discerner », « saisir », « comprendre »).
Définition : La faculté de l’âme qu’on nomme aussi entendement, faculté de connaître supérieure.
Wikipédia

Afin de s’extraire de cette masse, l’homme va développer l’intellect. Il est désormais libre de penser par lui-même et se considère enfin comme individualité. Il est de ce fait capable de donner son opinion et de percevoir ce qui est bien ou mal en fonction de ses critères personnels. La disparition des mariages arrangés par exemple fait état de ce passage à l’individualisation et au développement de l’intellect. Au niveau des civilisations nous baignons pleinement dans cette individualisation (Europe, Etats-Unis…).


Intuition :
Du latin intuitio (« acte de voir d’un seul coup d’œil »).
Définition : Toute connaissance non rationnelle, qui est automatique, innée et ne fait pas ou peu appel à la raison.
Wikipédia

Une fois individualisé, nous tendons vers la conscience de groupe. Conscience que l’on ne peut atteindre sans passer par ce séparatisme précédemment cité. Il n’existe pas de sociétés en conscience de groupes mais nous percevons, dans nos sociétés occidentale la nécessité de passer à quelque chose d’autre. Le besoin du collaboratif se fait sentir mais nous sommes trop ancrés dans nos désirs personnels pour tendre pleinement vers cela. Nous avons les moyens de dissoudre les formes qui n’ont plus lieu d’être mais la prise de conscience n’est pas encore en présence dans l’ensemble (ou majorité) de la population. Les problématiques telles que la faim, l’écologie, le racisme sont des problèmes liés aux formes mais sans prise de conscience nous ne pourrons les traiter.


Nous voici donc en présence de trois grands états de conscience dans l’évolution de l’humanité tout comme dans celle de l’individu au sein d’une vie ou de l’ensemble de ses vies. L’aspect humanité/société a été développé ci-dessus mais rapporté à un cycle de vie on perçoit très bien ces trois états : L’enfant qui est assimilé à sa famille et qui a les croyances de ses parents. L’adolescent ou jeune adulte qui se détache, prend position individuellement, s’oppose. Et l’homme devenu parent ’’responsable’’ qui vit en conscience de groupe et agit pour l’ensemble familial.
Ces trois états de conscience sont en astrologie symbolisés par :
Le cancer : conscience de masse
Le Lion : conscience de soi (ou conscience individuelle)
Le verseau : conscience de groupe
On peut donner à ces trois états les qualificatifs de vie en réaction, de développement de l’opinion personnelle et d’interaction avec les lois fondamentales (toute idée étant la partie intelligible d’une loi)
Il est important de ne pas confondre masse et groupe. Et de réaliser que pour passer du premier état au second il faut s’individualiser. La grande différence vient du fait que dans la masse l’homme subit, il survit et dans le groupe l’homme participe, il collabore avec le plan.


Cancer : créateurs de la forme 

« Inventons, il en restera toujours quelque-chose. »
Léonard (la BD)

Le cancer est donc, entre autre, celui qui construit les formes. Il va être à l’origine de la modélisation de toutes les formes, pas uniquement physiques. Il va aussi élaborer des formes émotionnelles et mentales. Pour ce faire, le cancer va vivre dans une utopie permanente et va faire preuve d’une grande créativité bien loin du côté routinier et passéiste qu’on lui alloue souvent. Il va au contraire chercher à percevoir de quoi doit être fait demain avec pour outil des échantillons de vécus contemporains.
Une fois ces formes mises en place, il va devoir les nourrir de lumière tant qu’elles ont lieu d’être et laisser mourir d’inanition celles qui n’on plus lieu d’être. Là se trouve la problématique du cancer ! Il est souvent attaché aux formes qu’il crée et éprouve de la difficulté à s’en séparer. Il va de soi que, comme pour les autres signes, le cancer évolué n’est pas sujet à ces difficultés. Le cancer ’’inferieur’’ tendra à conserver toute forme adaptant sa conscience à celles-ci et non l’inverse. Ces formes perdurent donc et c’est ainsi que nait la cristallisation de formes qui sont maintenues alors qu’elles n’ont plus de fonction propre autre que parasitaire. On peut citer le racisme et les religions comme exemples évidents de formes qui doivent se dissoudre et laisser place à de nouveaux modes de pensées.


De l’involution à l’évolution

Alice Bailey nous soumet deux phrases symboliques pour chaque signe. L’une vue par la forme et l’autre vue par l’âme. Le premier aspect du cancer qu’aborde AAB (la vue de la forme) est « que l’isolement soit la règle, et pourtant la foule existe ».
En involution, le cancer est totalement immergé dans la masse. Il n’a aucune pensée ni création individuelle. C’est un conservateur, patrimoine et traditions font partie de son quotidien. Au fil de son involution, le besoin de se détacher de la masse se fait sentir et il s’individualise. Il garde un certain instinct de conservation des formes et a du mal à les lâcher. Comme son archétype, il va s’abriter derrière ses formes.

L’aspect supérieur évoqué par AAB est « Je bâtis une maison illuminée et je l’habite ».
Evoluant, le Cancer va nourrir les formes qui sont nécessaire à l’évolution de l’ensemble et laisser mourir celles, abouties, qui n’ont plus lieu d’être. En bon architecte, il va façonner les formes de demain intuitivement sans identification à ses dernières.


III  Les portes du Cancer et du Capricorne

« Qui crie à la naissance, en mourant comprend pourquoi. »
Proverbe bulgare

A l’image de ce que nous avons déjà évoqué, la porte du cancer est celle par laquelle l’âme prend corps terrestre, s’incarne dans le monde formel. Cette porte est associée à la mère, celle qui enfante, qui donne naissance.
Le signe opposé au Cancer est celui du Capricorne. Par opposition, la porte du capricorne s’ouvre sur le monde de l’Esprit. Cette porte est associée au père de tout ce qui est, la grande vie une de l’univers. Le Capricorne est donc l’ouverture vers le monde de l’Esprit, la renaissance Spirituelle.
La raison de ce voyage est la conscientisation dans les formes de l’existence de l’âme. De cette action résulte la spiritualisation de la matière.



On observe deux grandes phases de vie, l’une formelle et l’autre spirituelle. La mort formelle n’est de fait que la renaissance en tant qu’âme, tout est question de point de vue.

Dieu a créé l'homme. Et ensuite, pour le remercier, l'homme a créé Dieu.
Le chat, Gelluck

14 mai 2012

Les Formes

Au sein de certains exposés, il va souvent être question de formes et de vie formelle (à travers les formes). Il est donc important de définir ce qu’est une forme avant de poursuivre plus avant. Nous avons déjà abordé les formes de façon très succincte dans un précédent exposé dont le schéma ci-dessous est tiré.



Forme :
Du latin forma, littéralement « ensemble des caractéristiques extérieures de quelque chose ».
Wikipédia


L’Ame est le fruit de la rencontre entre Esprit et Matière. Afin d’œuvrer au sein de la matière, elle va engendrer des formes. C’est par le biais de ces dernières que le travail de mise en lumière de la Matière pourra s’effectuer.
Quelles sont ces formes ?
On distingue dans un premier temps toutes formes physiques émotionnelles et mentales comme par exemple un corps humain, un loisir et l’éducation. On voit très bien l’évolution au sein de ces formes qui nous développent. L’évolution du corps humain (de la naissance à sa mort), le développement émotionnel et l’éducation personnelle. Sur une plus grande échelle, on peut identifier comme formes (ici aussi à titre d’exemple) la structure géométrique au sein du règne minéral, des phénomènes émotionnels mondiaux comme la haine raciale et l’émergence de l’éducation systématique. On voit ici des formes individualisées et des formes plus globales.
On distinguera aussi comme formes tout ce qui a trait au milieu ambiant dans lequel nous évoluons. La famille, le quartier, l’entreprise, le pays… Il est intéressant de noter ici que l’âme choisit sa famille au moment de l’incarnation. Elle se dirigera forcément vers une famille traitant la problématique principale qui la concerne (juste rapport avec l’énergie, juste expression émotionnelle, juste rapports humains dominant/dominé…). On peut retrouver au sein de sa famille proche (père et mère) la problématique première qui nous a poussés à nous incarner en son sein. Le plus grand défaut que l’on reconnait à ses parents (et particulièrement lors de notre adolescence) est la problématique première pour laquelle nous nous sommes incarnés. Il est important de noter que cette problématique se résoudra dans cette vie ou une prochaine voire qu’elle est déjà résolue (ce qui entrainerait l’émergence d’une nouvelle problématique familiale, et ainsi de suite). La constitution d’une nouvelle cellule familiale (le couple) est axée sur cette même problématique, l’autre cherchant aussi à résoudre ce même problème en collaboration. On entendra souvent dire que certains parents sont diamétralement opposés ce à quoi nous pouvons répondre que celui qui dépense sans compter et l’avare ont tout deux la même problématique à traiter.
On peut aussi considérer l’aura, le corps physique de l’âme comme un autre forme qui n’entre pas dans les deux catégories précédemment citées.

L’humain s’est souvent considéré comme étant (formellement) l’état le plus évolué toutes espèces confondues. Cette croyance est le propre de l’individualisation qui donne du pouvoir aux formes. Les dires tels que ceux de Gustave Flaubert (auteur de Madame Bovary) : « De la forme naît l’idée » nous démontrent l’importance donnée aux formes. Une idée est quelque chose qui découle d’une loi fondamentale. C’est portée par l’âme que l’idée s’incarne dans le monde formel et non l’inverse. La perception de cette dimension de l’Esprit qui nait avec l’évolution de l’homme permet d’affirmer : « de l’idée naît la forme » !

Pour finir, le signe astrologique symbolisant la prise de forme (l’incarnation) est le Cancer. Le sujet de la forme y sera à nouveau évoqué.

19 avril 2012

Rayons : du Tout à la Terre

Il y a une grande conscience, une grande vie à l’origine de tout. Cette vie se décline en sept rayons, sept qualités fondamentales imprégnant toutes formes. Au niveau du système solaire, les sept rayons sont transmis par le biais des sept étoiles de la grande ourse, chaque rayon étant relayé par le biais de trois constellations zodiacales puis diffusé par l’intermédiaire du Soleil (notre étoile) à la totalité du système solaire. L’énergie ainsi transmise est teintée du rayon 2, rayon d’âme du Soleil. C’est pour cela que l’on dit que notre système solaire est un système d’amour, le Rayon 2 étant le rayon d’amour-sagesse. Notre soleil faisant partie d’une constellation de sept étoiles majeures, on comprendra que sur les autres systèmes solaires, le processus est le même, seul le rayon d’âme de l’étoile change.
Dans l’univers, tout est multiple de sept. Il y a sept planètes majeures (chacune d’un rayon spécifique) dans le système solaire, le soleil fait partie d’une constellation de 7 étoiles, constellation qui fait partie d’un ensemble de 7 constellations… La terre est une planète mineure de rayon 3 au sein du système solaire.


Chaque constellation zodiacale est donc teintée d’une ou plusieurs qualités de rayon (en fonction de son appartenance à tel ou tel triangle de constellations). Le Bélier par exemple est empreint des rayons 1 et 7, le Taureau du rayon 4… Cela donne une note particulière à chaque signe et, de ce fait, douze énergies particulières diffusées par l’intermédiaire du soleil tout au long de l’année. L’énergie en application sur terre à l’instant T est celle de la constellation qui se trouve dans l’axe Terre Soleil (comme le symbolise la flèche grise du schéma ci-dessous).

16 février 2012

Astrologie fondamentale : Les Gémeaux dans la relation

I  Les pommes d’or des Hespérides


Le mythe :

A l’ouverture de la troisième porte, on ordonna à Hercule de rapporter les pommes sacrées du jardin des Hespérides. Ce dernier demanda son chemin à son instructeur qui ne put lui répondre car ce n’est pas ainsi que l’on trouve les fruits. Il lui révéla toutefois deux choses : un dragon à cent têtes ainsi que trois jeunes femmes veillent sur l’arbre et en prennent soin. Il lui apprit aussi la présence de cinq épreuves, sur le chemin, permettant de grandir en sagesse.
Hercule s’engagea dans sa quête sans prétention de réussite ni d’échec. Nul ne put l’aider car nul ne savait où se trouvait l’arbre. Il le chercha en tout lieux sans succès. L’instructeur envoya Nérée (que l’on nommait l’ancien de la mer) pour l’aider, mais Hercule ne reconnut pas en lui un messager et ne comprit pas la sagesse de ses dires.
Reprenant ses recherches, Hercule croisa le serpent Antée et fût vaincu aisément par l’animal. Persuadé que le serpent gardait l’arbre, Hercule lutta de toute ses forces mais sans succès. Enfant, il avait pourtant vaincu un serpent à mains nues dans son berceau ! Ne comprenant pas d’où venait sa faute, il lutta encore, saisit le serpent, le souleva dans les airs et en fut victorieux. Antée lui promit de s’opposer à nouveau à lui par delà la huitième porte.
Hercule rencontra par la suite le perfide Busiris, fils des eaux, maitre dans l’art de l’illusion et aux dires d’apparente sagesse. Hercule crut les paroles du fils de Poséidon et le pris pour le maitre qu’il n’était pas. Lui obéissant aveuglément, il faiblissait de jour en jour. Lentement, Busiris le soumit à sa volonté et finit par l’enchainer à un autel. Alors qu’il luttait pour se libérer, Hercule se souvint des paroles de Nérée : « la vérité est en nous même. Puise dans cette force et cette sagesse intérieure, héréditaires ». Apres une année de captivité, Hercule se releva, brisa ses chaînes et attacha Busiris à l’autel.
Il poursuivit son chemin et fut attiré par des cris de détresse. Il hésita, craignant de retarder sa quête s’il portait assistance à cette personne visiblement dans le besoin. Les cris le menèrent à Prométhée enchainé à un rocher, des vautours lui arrachant le foie. Hercule chassa les oiseaux et brisa les chaînes. Il prit soin du blessé jusqu’à sa guérison puis continua son voyage.
Sur les indications d’un pèlerin, il se dirigea vers de hautes montagnes, vit enfin l’objet de sa recherche et pressa le pas. Mais, sur le chemin, se trouvait Atlas qui chancelait sous le poids du monde. Il ne demandait pas d’aide mais la souffrance se lisait sur son visage. Hercule en oublia jusqu’aux fruits sacrés et pris le fardeau du monde des épaules d’Atlas pour le transférer sur les siennes. Fermant les yeux, les muscles tendus par l’effort, le fardeau glissa des épaules d’Hercule libérant ainsi les deux hommes.
Ouvrant les yeux, il vit le géant, qui lui offrait des pommes d’or. Trois sœurs lui tendaient elles aussi des pommes. Aglaé, qui lui dit : « Le chemin est ponctué par des actes d’amour, seul le service conduit jusqu’à nous ». Erythéia, lui donna une pomme sur laquelle était gravé le mot service. « Souviens-toi de ceci » lui dit-elle. Hespéris, lui dit avec clarté « va de l’avant et sert ; foule le sentier des serviteurs du monde ».
Hercule rendit les pommes aux sœurs pour ceux qui passeraient après lui et s’en retourna d’où il était venu. Il se présenta devant son instructeur pour lui rendre compte de l’accomplissement de sa quête. « Va et retrouve moi par delà la quatrième porte ».


Analyse du mythe :

Le premier fait marquant de cette épreuve est qu’elle n’est pas limitée dans l’espace. La recherche des pommes d’or doit s’effectuer sur le plan physique mais le champ de recherche n’est pas défini comme dans les deux premiers tests. Nous nous souvenons de la contrée dans laquelle sévissaient les cavales et des îles de Crête où résidait le Taureau sacré.
La recherche porte sur l’arbre sacré et les pommes d’or des Hespérides. Ce mythe n’est pas sans rappeler celui de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, l’arbre de l’Eden. En effet, ces deux arbres sont l’allégorie de la découverte du mental par l’homme. La vision du bien étant le mental tourné vers l’âme et la vision du mal celle du mental tourné vers les formes. Cette symbolique est aussi présente dans le mythe d’Avalon, l’île des pommes ou Arthur se fit porter afin d’y être soigné. La pomme étant pour les celtes le moyen de conserver un contact avec l’Autre Monde, soit la représentation symbolique du mental. Cette quête est donc bien celle de la recherche de l’âme (seul le mental nous mène à sa perception) depuis le plan physique. C’est l’unité dans la dualité âme/corps qui est recherchée ici.

Les cinq épreuves vont être les cinq rencontres majeures qui ponctuent les recherches d’Hercule (Nérée, Antée, Busiris, Prométhée et Atlas). Lors de chacune de ses rencontres, Hercule va devoir percevoir en l’autre l’éclat du divin (comme le lui a enseigné l’épreuve du Taureau). Le véritable travail Gémeau pour Hercule va être d’établir de justes relations sur le plan physique, entre individualités. On remarquera l’évolution au cours des rencontres que va faire Hercule sur son chemin.
Tout d’abord Nérée qu’il ne perçoit pas, ce n’est qu’après qu’il se souviendra des paroles de Nérée mais sur le moment il ne voit qu’un vieil homme. Nérée représente l’instructeur intérieur : l’âme.
Puis viennent Antée et Busiris auxquels il va être confronté lutant longtemps pour dissiper les mirages qu’ils ont semés. Dans un premier temps l’illusion de l’insurmontable, de l’invincibilité d’Antée. Puis ensuite Busiris qui se substituait au maitre intérieur, qui l’éloignait du cheminement vers l’âme. Busiris représente le soi inferieur.
Ensuite vient Prométhée, mais l’hésitation d’Hercule est toujours présente. Il l’aidera finalement en dépit de sa quête.
Quand Hercule rencontre Atlas, la relation est juste tout comme la perception qu’il a de lui. Hercule entre en état de service et agit dans de justes relations, réalisant ce qui doit être fait. Il est libéré des mirages. Les interrelations que va vivre Hercule sont de plus en plus proches de l’état de service, jusqu’à l’atteindre et trouver ainsi les pommes d’or.

Il est intéressant de noter que dans les Gémeaux se trouvent deux étoiles du nom de Castor et Pollux. Elles représentent les deux aspects de l’homme, l’un immortel : l’âme, et l’autre mortel : la personnalité. On peut d’ailleurs constater, en astronomie, que l’éclat de castor diminue avec le temps et celui de Pollux (immortel) augmente. Cet effet représente bien la croissance du soi supérieur au dépend du soi inférieur La gémellité représentée dans ce signe se retrouve dans les mythes de Remus et Romulus ou encore Abel et Caïn. L’un meurt et l’autre vit. L’âme Immortelle et le corps Mortel.


II Les Gémeaux

Ce signe vient à la suite du Bélier et du Taureau et clôt le cycle printanier. Il est en application sur le plan physique, le travail en Bélier étant localisé dans le plan mental et le travail en Taureau dans le plan émotionnel. Comme expliqué dans les exposés précédents, le Bélier a initié le mouvement, établi le plan de route et le taureau a généré l’aspiration à progresser par le biais du désir. Les gémeaux appliquent au plan physique les intentions développées dans les signes précédents. Ils développent ainsi le relationnel entre Esprit et Matière, Ame et Personnalité, nous et les autres, nous et le plan global…
Les Gémeaux sont un signe de dualité. Ils vont gérer les relations entre le haut et le bas, entre ce qui est immortel (l’essence de vie) et ce qui est mortel (son véhicule).


Relation au niveau microcosmique et macrocosmique


La relation atomique     :


La relation au sein d’un atome existe du fait du mouvement de l’électron par rapport au noyau. L’absence de mouvement entrainerait un crash de l’électron sur le noyau. 



La relation planétaire et stellaire :


La lune tourne autour de la terre au même titre que l’électron autour de son noyau. On peut aussi constater que l’ensemble Terre/lune tourne autour du soleil (se constat s’étend bien évidemment à la totalité des planètes et satellites de notre système solaire). Ce schéma, aussi simple soit-il nous démontre que la relation entre individu et ensemble est régie par le mouvement. Tout comme précédemment, la cessation du mouvement entrainerait un crash.

Si les relations des règnes inférieurs et des règnes supérieurs sont régies par le mouvement, qu’en est-il des relations entre individus (ou entre individus et ensembles) dans le règne humain ?



Les différents états magnétiques




La relation à soi

La dualité :

« La dualité, qui est la contradiction de l'unité, en est aussi la conséquence. »
Charles Baudelaire

Nous vivons dans un monde de dualité. Le vrai ne peut exister sans le faux, le beau sans le laid, la vie sans la mort, la paix sans la guerre, moi et ce qui n’est pas moi.
Les gémeaux nous rappellent que ce monde est dualité. Nous sommes esprit et matière, corps et âme. Ils nous rappellent aussi que cette dualité n’est pas synonyme de séparation mais bel et bien deux états distincts issus d’un même dénominateur commun. Le monde occidental fait bien trop souvent cet amalgame. Nombreux sont ceux qui cherchent à devenir un être spirituel au détriment de l’incarnation. Si on recherche la richesse on engendre la pauvreté ! Si l’on convoite la victoire, on engendre la défaite.
On voit un bon exemple de ce séparatisme occidental dans l’histoire de cette américaine qui rend visite à une tribu d’Aborigènes. Elle demande à l’ancien quels sont les jeux des enfants. L’ancien prend une grande feuille d’arbre et la déchire en plusieurs morceaux, les enfants par la suite essayant de la reconstituer. L’ancien demande à son tour à cette femme quel sont les jeux pratiqués par les enfants chez elle. Elle fait mettre les enfants en ligne et courir jusqu’à un arbre désignant le premier arrivé à l’arbre comme vainqueur. L’ancien lui dit que son jeu n’est pas bien, il y a un seul gagnant.
Que retenir de cette histoire ? Nous sommes en présence de deux cultures de niveau de conscience différent. L’aborigène est proche de l’homme animal, il ne vit et ne se définit que par l’ensemble. Sa vision des choses englobe le tout. L’américaine, vit le séparatisme, la fin de l’involution. Elle ne prend en compte que la partie dissociée de l’ensemble qui l’intéresse. Qui a raison ? Les deux !
L’âme est unité et pourtant, elle va se diviser, s’individualiser, descendre dans la matière afin de pouvoir l’élever vibratoirement. L’aborigène perçoit une vérité d’ensemble que l’américaine doit percevoir à nouveau. L’individualisation a généré une façon de penser séparatiste. Cela donne matière à comparaison et établi des champs d’expérimentations. La richesse d’une relation dépend entre autre des diversités qui la compose.


Symbole du collectif Esprit/Matière :

Nous sommes un collectif. Je ne suis ici qu’une impulsion en rapport avec vous et reste avant tout un participant. Ce que j’écris ici est lié à la relation que nous avons mise en place. Il n’y a ni maitre ni élève ou alors vous êtres autant mes élèves que mes maitres… Le symbole choisi pour ce collectif est très représentatif du gémeau d’où sa présentation dans cette conférence.

La méditation nourrit le lien entre ce qui est fini, l’incarnation et ce qui est infini, l’Ame. Le Gémeau nous rappelle que nous sommes ces deux états, nous sommes corps et esprit. L’évolution consciente n’est en aucun cas l’abandon de ce qui est terrestre pour ce qui est spirituel mais bel et bien un travail de concert, d’ensemble.


La relation entre individus

Le mot communication vient du latin communicatio : mis en commun. Quand deux personnes sont en relation, on dit qu’ils communiquent et quand ils se font la tête on dit que la communication est rompue. Le propre d’une relation entre deux individus est typiquement ce concept de mise en commun.


Nous avons, sur le schéma juste au dessus, la représentation de deux ensembles polarisés et du mouvement relationnel qui les lie. Comme pour l’électron ou les planètes, le mouvement prévaut à la relation et c’est par ce mouvement que A est en juste relation avec B.
Si l’on efface ce mouvement, si on le dissipe, nous allons nous retrouver dans les mêmes situations magnétiques de répulsion ou d’attraction. Que veut dire dissiper le mouvement ? C’est se focaliser sur une polarité A qui pense à A sans prendre B en considération ou encore A qui pense à B sans se prendre en considération. De ce focus sur la polarisation va naitre l’opposition, rejet, violence, rupture ou l’attraction assimilation, amalgamation. On peut retrouver cela chez des personnes totalement assimilées à leur entreprise ou à leur conjoint.
Pour vivre de justes relations, il est donc nécessaire de se focaliser sur ce mouvement et le nourrir.

« Si on te frappe sur la joue droite, prends des leçons de karaté »
Mafalda

Voila un bel exemple de polarisation… Les paroles de Jésus rapportées dans la bible « si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends lui aussi la gauche » avaient pour le père Pascal un sens bien particulier. Il entendait en cela, tends lui la joue gauche afin qu’il y dépose un baiser, laisse une ouverture au pardon. J’y vois un sens quelque peu différent : quelques soient les actes d’autrui (bon ou mauvais), ne le définis pas par ses actes, ne lui colle pas d’étiquette.
Les étiquettes sont du niveau de la polarisation. Si chaque fois que je vais voir mon supérieur hiérarchique je me dis « quel con celui là » comment puis-je espérer entretenir, un jour, de justes relations avec lui. Les bonnes étiquettes sont à traiter de la même façon. Si je me dis « elle est géniale, j’adore cette fille… » Comment entretenir une juste relation ? Un homme qui bade une femme (action consistant à laisser choir sa mâchoire au sol) dès qu’il la voit entretient-il de justes relations avec elle ? Si j’ai des attentes envers autrui, une fois de plus je retombe dans la polarisation, et une fois de plus je n’entretiens pas ce mouvement relationnel.
Tout ce que nous vivons entre individus ou ensembles doit se baser sur le relationnel. Je n’ai pas d’ami mais des relations d’amitié, je n’ai pas d’amoureux je vis une relation amoureuse, je ne suis pas en conflit avec autrui, on a vécu une relation conflictuelle. A nous de nourrir, entretenir ou rétablir le mouvement qui nous mène à de justes relations.

L’autre, autant que moi, fait partie de la relation, il est important de le réaliser. Si je parle pour m’écouter parler ou laisse parler l’autre sans m’impliquer la relation est faussée. Il faut tendre vers l’autre, tendre à devenir, à considérer l’autre. Un philosophe contemporain dit à ce sujet : « ce n’est pas moi qui parle, c’est nous qui parlons » J-C Van Damme. Ce que je dis, ce que j’écris, ce que je pense, n’est pas fait dans le vide mais au sein d’une relation vécue.
Le collectif Esprit-Matière que j’anime ici est un fait de collaboration, pas un rapport Enseignant / enseignés !  J’apprends autant de vous que vous de moi. Je remets en question chaque concept, chaque connaissance que je propose. Sans cette relation, cela ne serait pas fait, je n’apprendrais pas. C’est en incluant l’autre dans la relation autour de cet enseignement que l’enseignement prend vie, existe. De fait, ce mouvement préexiste à la forme qu’il habite (ce collectif).

Au sein d’un groupe, l’attitude à adopter est la même. Il est nécessaire de se décentrer, nous sommes un élément du groupe tout autant qu’une individualité. Nous retrouvons ici la dualité qui caractérise les gémeaux. Or dans la relation Esprit / Matière nous sommes autant l’un que l’autre. Notre but n’est pas de devenir le groupe mais de tendre vers lui en restant une individualité. Ainsi que nous l’avons vu avec le symbole du méditant, le but est de travailler de concert, nous sommes des participants ! L’assimilation au groupe tout comme dans la relation entre deux individus est le fruit d’une relation détériorée. On peut observer cela dans les phénomènes de débordement dans certaines manifestations de groupe. Des personnes qui, individuellement, n’auraient pas dépassé certaines limites convenues (état d’ivresse, casse de vitrines, altercations…) suivent une dynamique de groupe sans identité propre.


Evolution au sein des Gémeaux

Homme animal : L’homme au sortir du règne animal aura dans les gémeaux des relations pour avoir des relations. Il restera très en surface et va vouloir s’entendre bien avec tout le monde.
Homme en involution : Dans l’individualisation des gémeaux apparait l’illusion de la liberté. Cette sensation est liée au fait que l’homme fuit les étiquettes. De ce fait, il ne sait pas se définir clairement. Ces personnes seront souvent éparpillées et s’engageront avec difficulté.
Homme évolué : L’homme évolué remet du mouvement là où il n’y en a plus en apparence, il interagit avec autrui en tant que participant d’un tout, d’une relation. Dans la méditation, il réconcilie ce qui est en haut et ce qui est en bas. AAB écrit sur les Gémeaux : l’âme dit « Je reconnais mon autre moi, et dans l’effacement de ce moi, je croîs et lui ».